LES MEMOIRES DE SAMUEL ABBEY HARRISON

avec l'aimable autorisation de Harold L.Atkins


                                                              

Avant-propos

Puisque mes contemporains, les historiens m' ignorent et que les encyclopédies m' oublient, je dédis ce livret a mes parents, amis et leur postérité por que ce dernier sache que j'ai foulé cette terre comme Bouddha, Diogène, Herbert Spencer, Robert Ingersoll, Mark Twain et le baron Munchhausen.

Après avoir servi dans la cavalerie des Etats Unis je suis entré a la poste en 1885. A cette époque les lois sur la fonction publique en étaient a leurs balbutiements. La discipline était sévère et nous faisions notre travail que par pur patriotisme.Bien que la loi prévoyait un salaire de $1.00 par an, je gagnais $30 par mois .
Cette histoire remonte à l'année 1871 dans ma terre natale, la Russie. J'avais 11 ans.
A cette époque, mes parents vivaient dans un petit village, près de la gare de la ligne de chemin de fer Saint- Petersbourg- Varsovie. Le village s' appelait Vishki et les habitants étaient les " Whiskers".

       
Gare de Vishki, construite en 1860. Voyage en Lettonie 2009

Il  se situait a une trentaine de miles de Dvinsk. Notre maison de quatre pièces était en rondins avec un toit de chaume. Nous avions six fenetres( qui, soit dit en passant, était assez prétentieux pour cette localité). Il y a avait cinq ou six maisons. A six verstes( 4 1/2 miles) de chez nous, il y avait une ville du mème nom( Vishki) et de 1200 habitants. Il y avait un lac entre nous et cette ville et, en hiver, quand il était gelé, la distance était réduite a 3 1/2 miles.



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Ma maison



Dans les milieus ruraux, en ces temps là, la distribution du courrier était inconnu en Russie, sauf dans les grandes villes. Le courrier était livré par des partivuliers, hommes ou femmes, qui, dans la plupart des cas, ne pouvaient meme pas lire les adresses. Ils apportaient les lettres aux personnes qui attendaient du courrier et leur demandaient s'il y avait une lettres pour eux.
La ville des " Whishkers" appreciait d'avoir une distribution par semaine. Petruchnick était le sacristain, homme a tout faire et le larbin du maire de la ville, qui était toujours ivre. Petruchnick le remplaçait en temps que collecteur d'impots, officier de police et facteur. Il recevait 5 kopecks( 2 1/2 cents) par lettre.
Comme il n'y avait ni journaux, ni magazines, je ne peux citer le prix.
Une nuit, le veilleur de ville nouvellement nommé, qui était un étranger dans la ville, a surpris un client inattendu à une heure indue pendant la nuit dans l'un des rares magasins de la ville. Il s'ensuivit une bagarre, mais l'intrus s'est échappé dans l'obscurité. Le lendemain, les habitants  ont trouvé Petrutznikov battu, mais il n'a pas expliqué comment il a reçu ses blessures. Peronne n'osait poser des questions et meme le soupçonner de tout méfait.
Un vendredi de février 1871, mon père étant allé a Dvinsk pour affaires, ma mère m'a envoyé a la gare, qui était également le bureau de poste por voir s'il n'y avait pas de lettre de mon père car il devait rester plusieurs jours de plus dans cette ville.

Le chef de gare et de la poste m'a dit que Petrutznikov ne s'était pas présenté lundi pour sa prestation régulière et le courrier s'était accumulé. Il m'a demandé si je voulais prendre les lettres et les livrer dans la ville. Sur l'argent récolté, je devais lui donner 10 kopecks et garder le reste pour moi.

Le courrier était de toute première catégorie. Il n'y avait ni journaux, ni magazines, ni calendriers ou autres choses qui etaient" le fardeau de l'homme blanc". Comme je devais recevoir 5 kopecks par lettre, vous pouvez imaginer comme j'étais exité a l'idée d'acqhérir une fortune si facilement.. Inutile de dire que j'ai accepté et avec empressement, le chef m'a donné le stock et j'ai commencé a compter les lettres. Il y en avait seulement huit, ni plus ni moins. Ai je été déçue par la quantité? Meme pas. J'étaiis heureux a l'idée de récolter 40 kopecks, dont 30 pour moi. Je n'avais jamais eu autant d'argent dans la passé.

Maintenant, je tiens a signaler que nous n'étions pas riches dans le sens ordinaire du mot. Mais, nous vivions bien, compte tenu des conditions de la Russie a cette époque. Comme il n'y avait pas d'école dans le village, nous avions un précepteur, que mon père payait 25 roubles( $ 12,50) pour une saison. Il était aussi logé et nourri. J'étais l'ainé de 6 enfants. Nous ne pouvions dépenser l'argent que nous n'avions pas pour la bonne raison, qu'il n'y avait pas d'endroit pour acheter quoi que ce soit. 

 Quand notre père revenait de ses voyages a la ville, il nous rapportait des bonbons etc...mais nous avons rarement eu un kopeck.Lorsque j'ai rapporté le courrier a la maison, ma mère m'a formellement interdit d'aller distribuer le courrier et ne voulait pas écouter ma plaidoirie. 

J'étais dans un dilemne total. Je devais choisir entre le devoir filial et mon ambition de livrer le courrier. Les 30 kopecks n'étaient pas pris en compte, mais j pnsai a ma future carrière Americaine. J'étais instincivement poussé vers la deuxième solution. Alors que ma mère était occupée à ses taches ménagères et ne pensant pas que je pourrais lui désobéir, j'ai enfilé une schooba( manteau en peau de mouton) et les vulickes( bottes de feutres) N°9 de mon père. J'ai aussi mis son bashlick( un col pointu et chapeau). J'étais dans une tenue indéfinissable, littérallent hors de vue. Je me suis échappé avec le courrier contre ma poitrine en direction de Vishki.


 

Parti de la maison a 11 heures, je suis arrivé a destination a environ 14 heures. La neige etait épaisse et ma tenue encombrante, si bien que je n'avançais pas vite. La ville ne comptait que deux rues disposées en forme de croix. A l'intersection il y avait les commerces et les maisons privées se trouvaient aux quatre coins. Aucune de mes lettres n'était adressée a un magasin.et comme je n'avais aucune idée du routage,  j'ai traversé et retraversé les rues souvent avant de commencer la distribution des lettres. 

Et maintenant je désire faire un compte rendu de ma prestation. Avec le temps, j'ai oublié les adresses mais ce qui n'est en aucune manière important. Tout est imprimé de façon de façon indélébile dans ma mémoire.

Pour la première lettre, le destinataire et sa femme n'étaient pas a la maison. Il n'y avait que le fils, un jeune d'une vingtaine d'années. Je lui ai remis la lettre et j'ai attendu. Il l'ouvrit, la lue et la posa sur la table. Il me regarda et s'exclama" Qu'est ce que tu attends?". " Les 5 kopecks" ai je répondu. Et lui de répondre" Ne compte pas sur moi pour te payer. Penses tu que j'ai de l'argent?". "Alors qui va me payer pour cette lettre?"; " Mon père, bien sur. Qui d'autre?". Je demandais" Eh bien, ou est votre père?". " Mon père et ma mère travaillent dans la propriété du comte"( Le comte était Moll et possèdait beaucoup de maisons a Vishki. Son chateau était situé au centre du village.). "Ils ne reviendront pas avant minuit." Bien sur je n'avais pas d'autre solution que de m'en aller. Et je n'ai plus rien dit car le garçon était beaucoupd plus grand que moi.

Quand j'ai délivré la deuxieme lettre, je n'ai pas demandé les 5 kopecks au début car j'étais trop timide. Quand, enfin j'ai osé lui demander l'homme a répondu" Je n'ai rien a faire avec toi. Je me suis arrangé avec Petrutzikov et je le paie tous les trois mois. Comme je l'ai payé il y a deux semaines, arranges toi avec lui et reviens dans dix semaines. Alors, je te paierai." Les dix semaines ont passé il y a bien longtemps et je n'ay suis jamais revenu.

La quatrième lettre m'a amené dans une maison ou j'ai trouvé un vieil homme seul dans son lit. Soit il était malade, soit infirme.J'avais trop de respect pour la vieillesse pour lui demander le paiement a l'avance. Quand il eut fini de lire la lettre, il dit" Tu veux 5 kopecks, mon joli garçon?". " oui, patriarche, s'il vous plait". Il a cherché sous son oreiller et en sortit un paquet de chiffons. Son lit était couvert de haillons. Finalement il a sorti un billet de trois roubles et m' a demandé la monnaie, ce qui faisait deux roubles et quatre-vingt quinze kopecks.

       

 " Patriarche émérite, je n'ai pas une telle somme en ma possession, mais je peux aller a l'auberge faire de la monnaie" dis je. " Mon garçon a visage d'ange..." fit il. Jai été très surpris et heureux mais comment pouvait il dire que j'étais un ange puisqu'il ne pouvait voir que mon nez et mes yeux.Et de continuer"C'est absolument impossible car il faut que tu saches que ce billet représente toutes mes économies. Que ferais je si le prophète Elijah descendait du ciel sur son cheval de feu et t'emporterait avant que tu reviennes avec la monnaie. Ou peut etre les rashlackis( femelle de démon) s'emparait d'un si joli garçon. Je désire sincèrement payer ma dette et tu as droit aux 5 kopecks". Que me restait il a faire? Je lui souhaita une bonne nuit et partis.

La cinquième lettre m' amené chez un jeune couple recemment marié et c'était une lettre de félicitations d'un parent riche avec la promesse d'unbeau cadeau. Cela les a rendu heureux et non seulement ils m'ont donné 5 kopecks mais aussi un morceau de gateau et un verre de bière faite maison et m'ont souhaité du bonheur pour le futur. Je pris congé et j'étais content car j'avais 10 kopecks. Il commençait a faire nuit et j'avais encore trois lettres a distribuer.

Ma sixième lettre m'a emmené dans la banlieue a environ 500 mètres de la place. La, sur la colline il y avait une maison en bois dilapidée avec un toit de chaume( cela me rappelle la cabane dans laquelle Abraham Lincoln est né)

Une fenètre avait a l'origine quatre vitres mais trois étaient absentes et bourrées de paille. A l'intérieur il y avait une plate-forme d'environ 12 pieds sur 5 mètres de large. Il y avait un poêle sans cheminée, amis un trou dans le toit pour laisser sortir la fumée. Mais le trou etait bouché avec de la mousse. Pas une étincelle de feu dans le poêle, qui prenait tout l'espace récent de la cabane. Un baril inversé  complaitait le mobilier. Le destinataire était une jeune veuve, qui se tenait a l'autre bout de la plate- forme. Je pouvais discerner trois petits ètres blottis dans un coin, couverts de haillons et de paille pour les empecher de geler. Ils pleuraient. La mère était blème et hagarde. Elle portait un manteau en peau de mouton couvert de trous. En guise de chaussures, elle portait des lapchess( pantoufles fabriqués à partir de bandes d'écorce et maintenus en place par des cordes autour des chevilles)

Elle grelottait de froid. Mon coeur se serra en voyant ce triste tableau de la misère et du besoin. Une mère et ses trois enfants mourrant de faim et de froid. Un sentiment de compassion m'envahit. Comment pourais je demander de l'argent a cette famille affamée? Une inspiration soudaine m'a rappelé une citation d'un bon livre" Il y a plus de bonheur a onner qu'à recevoir". Avec un profond sentiment de pitié, j'ai remis la lettre a la jeune veuve sans mentionner les 5 kopecks. Elle ne savait pas lire et dans la pénombre de février j'ai lu la lettre. Si je me souviens bien, elle provenait d'un oncle ou d'un beau-frère, un fermier dun autre état. C'était une réponse a son appel à l'aide. Elle contenait les informations suivantes interessantes. Son unique cheval avait été volé, ses deux vaches confisquées par le gouvernemet por des impots impayéss, les renards ont fait irruption dans le poulailler et ont detruit presque toutes les poules. Son unique fils avait été enrolé dans l'armée. Il avait le coeur brisé et ne pouvait l'aider. Alors que je terminais la lecture, la pauvre femme, frappée par la douleur, est tombée au sol et ls enfants, voyant cela criaient de désespoir. Quand elle s'est remise, entre deux sanglots, la mère me dit qu'lle n'avait rien a manger et que la veille un voisin charitable lui a donné du shuee(un mélange de chou et son). Comme il n'y avait pas d'organisation de charité dans cette ville,  les perspectives pour la famille pauvre avait l'air désespéré. Aussi jeune que j'étais, j'ai réalisé en un instant, que je ne povais pas faire autre chose que de donner mes 10 kopecks pour sauver ces pauvres mortels de la famine et de la mort.. J'ai reussi a persuder la pauvre femme à accepter l'argent. Elle m'a comblé de bénédictions et couvert de baisers. Chose étrange, un sentiment de vive satisfaction m'envahit. Elle avait plus besoin d'argent que moi.

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La maison de la veuve

La septième lettre était adressée à un petit commerçant Juif du nom de Hirsh Maharam. Nous étions vendredi soir( Shabbat) et la loi Juive interdit toute transaction et tout commerce, ne serait ce que recevoir une lettre. D'une manière tres aimable, il m'a demandé de rapporter la lettre samedi soir ou ou dimanche matin. Il me donnera alors 5 kopecks et une gros bonbon. La dignité de ma position m'a abandonné, j'ai craqué et pleuré. Hirsh Maharam( je me souviens bien du nom) m'a interrogé avec compassion et m'a suggéré d'ouvrir la lettre. Il trouverait un moyen pour me payer. Cette proposition me plut, meme si j'avais des scrupules. Nécessité fait loi.. Je déchirais la lettre.Il prit un couteau et l'inséra dans une petite boite de pièces de monnaie et il me tendit 5 kopecks par la pointe de son couteau, surmontant ainsi l'interdiction de manipuler de l'argent le jour du shabbat. Je tiens a dire que ce monsieur était un ami très cher de la famille et m'aurait volontiers invité a diner mais ayant enfreint la loi, je n'osais pas dévoiler mon identité. J'ai eu la consolation d'avoir 5 kopecks en poche. J'aurais bien acheté quelquechose a mnger mais tous les magasins étaient femés et j'aivais encore une lettre a délivrer.


La huitième lettre était adressée à l'homme le plus riche de la ville et à ce titre je n'ai eu aucune difficulté à recueillir ma cotisation et, comme c'était l'heure du souper, un homme riche doit être assez généreux pour inviter quelqu'un à sa table.  J'avais trouvé le Rockfeller local, assis à sa table a coté du  samovar. Sur la table il y avait  des gateaux, différentes variété de fruits et quelques bouteilles.  Mes yeux n'en revenaient pas. Il souriait et cela semblait indiquer  "qu'il avait de la bonne volonté envers tous et de la malice envers personne". Je m'approchais de lui avec la crainte et le respect dus a un homme entouré de tant de luxe. Je lui ai donné la lettre et dès qu'il a vu l'écriture sur l'enveloppe, il devint livide de colère et s'écria" Ne vais jamais avoir la paix avec eux? Comme elle est décédée le 1er, je ne serai jamais heureux. Quils fassent attention ou je vais les envoyer en Sibérie". Je tournais autour de la table et soudain il a hurlé" Remporte cette lettre et va au diable avec elle, jeune voyou malade" J'étais tres surpris et peiné en mème temps. Comment pouvait il me traiter de malade alors qu'il ne voyait que mon nez et mes yeux. Je n'ai pas attendu et sans lui souhaiter bonne nuit, je me suis éclipsé. 

Decouragé, dégouté et affamé avec seulement 5 kopecks en poche, je pris le chemin de la maison. A à peu près 1 mile de marche , je fus très fatigué et je ne pouvais aller plus loin. J'ai rampé jusqu'à un talus de neige sur la route et m'endormis. Jakub Galltentzik était un fermier qui vivait près de chez nous. Une fois par semaine il apportait des marchandises au marché de Vishki et revenait chez lui la nuit avec de la vodka et d'autres articles dans un véhicule. C'était un fervent chrétien et un bon voisin. J'ai été réveillé par un hurlement surnaturel a environ 100 mètres de la en direction de la ville. Yaku et son équipe venaient vers moi au galop. Yakub était dans le traineau a fouetter les chevaux en les exhortant a aller plus vite. Et pour cause, a environ 100 mètres derrière lui, trois loups les poursuivaient. J'ai vu distinctement leurs silhouettes sur la neige bien que la nuit était très sombre.

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Je tiens a faire une petite digression pour expliquer la construction d'un traineau russe. Il a un peu la forme du sternum de canard, haut et étroit à l'avant, large a l'arriere. 

J' ai pris conscience de la situation et je n'avais pas beaucoup de temps pour réfléchir. Il fallait que j'agisse vite. Jakub était dans un état de semi ébriété. Il m'a invité dans son traineau et disait" St Martin, je vais faire don de dix bougies a l'église si vous voulez persuader l'ange égaré de me laisser en paix.Bien aimé St Grégoire, saint patron de mon vénérable père, je vais faire don de quinze bougies a l'église en ton saint nom si tu peux aider le malheureux ange dont les loups ont dévoré la partie inférieure de son corps.( si j'avais raté le traineau, vous auriez manqué cette histoire)J'ai jeté mes vulickes par desus bord. Les vulickes( bottes de feutres) étant imprégnés de sueur humaine, ils ont attiré les loups qui les ont dévoré avidement. Ainsi ils ont mis fin a la poursuite. Dans un hurlement surnaturel, Jakub a laissé tomber le fouet et les rênes, tomba a genoux, se signa et cria" Saint père du septième siècle, vous m'avez débarassé des loups pour me jeter dans les bras de l'ange des ténèbres, mais seulement sa moité est là. Que ton saint nom soit béni". Il n'y a aucune nation qui peut battre les Russes en epithetes injurieuses. Il peut toujours improviser en toutes occasions.

J'étais enroulé comme une boule au fond du traineau. Invoquant les différents saints, jusqu'a ce qu'il arrive a cinquante bougies il se signait car il croyait que tant qu'il se signait je ne pouvais lui faire du mal. Je n'avais aucune animosité contre lui. Les chevaux marchaient au ralenti à un rythme d'escargot. Jakub changea ses tactiques. " Mon ange malheureux, je te prie d'accepter mes sincères condoleances pour ton accident. J'ai été incapable d'empècher les loups de manger tes membres inférieurs. Je suis maudis a jamais. J'appartiens a l'église orthodoxe et je suis obligée de me conformer a ses lois. Plus d'une fois, je vous ai servi et satisfait de manière indirecte. N'étiez vous pas heureux quand, la semaine dernière, je suis rentré a la maison et ai battu cruellement ma femme pour aucune raison. Pourquoi ai je ait cela, sinon pour vous plaire?" Il a continué ses paroles en se signant jusqu'a ce que nous arrivames a la maison. J'étais gelé, particulièrement mes pieds.

J'ai trouvé ma mère completement histerique. Mon père étant rentré plus tot que prévu, il arpentait le plancher d'une manière agitée. Quand ils me virent, ma mère d'évanouit et mon père, quand il a vu que j'avais perdu les vulickes, me serra dans ses bras.J'ai senti son amour pendant plusieurs jours. Mais ce n'était rien comparé au choc que j'ai ressu lorsque je me suis aperçu que j'avais perdu les 5 kopecks. Vues les circonstances, vais je etre obligé de payer les 10 kopecks au chef?


Mon évasion de prison

C'était deux ans après l'épisode précedent. Je me suis enfui de la maison familiale et ai parcouru differentes villes de Russie. Je voyageais seul et me cachais sous le sièges des wagons de train. Un soir, alors que j'étais sous la banquette d'un train approchant Merefa, un village situé a 13 miles de Karkhov, j'ai été surpris par un controleur, qui m'a demandé mon bille. Je lui ai dit que je l'avais oublié a la maison. Cela n'a pas fonctionné et on m'a envoyé a la gendarmerie. On m'a demandé mon passeport et dit qu'avant de voyager en Russie, il faut en demander un au gouverneur de sa ville natale. J'ai répèté au gendarme ce que j'avais dit au controleur mais on m'a envoyé au stanz, ce qui signifie prison.

Le stanz était composé d'une pièce avec une sorted'antichambre dans laquelle il y avait un cosaque armé d'un fusil. Il avait l devoir de surveiller les prisonniers dans ce huis clos. A mon arrivée, j'ai fait la connaissance d'un soldat qui avait déserté et attendait son transfert a la prison de Karkhov. Plusiurs fois par jour, le garde cosaque sortait. Le soldat me dit que si je devais étre transféré a Karkhov, je mourrai de froid en traineau. Il m'a suggéré de demander mon transfert en train si je pouvai payer mon propre billet et le cout de la garde. Je consentis a le faire, bien que n'ayant que deux roubles, l'équivalent de quatrevingt seize cents.

L'empereur Alexandre II voyageait d' Odessa a Moscou et tous les trains etaient détournés. Il a fallu que je passe la nuit en prison. Pendant les premières heures de la matinée, le cosaque est sorti pour manger un sandwich. Resté seul, je profitais de l'occasion et j'ai essayé de m'échapper par une petite ouverture dans la porte qui servait a la distribution des repas. J'i vite compris que je ne pouvais le faire avec mes habits, donc j'ai décidé de me déshabiller. J'ai laissé tomber mes vètements à travers l'ouverture, puis après bien des difficultés, j'ai réussi a ramper. Je me suis habillé preécipitamment et me suis caché derrière la porte de l'antichambre. Quand le gardien se dirigea vers le poele pour se réchauffer, je me suis faufilé dehors. J'ai courru vers la gae et j'ai pris le premier train qui passait puis suis descendu a la station suivante ou je suis resté jusqu'au matin.

Pendant ce temps une alarme a été déclenchée sur mon évasion. Un gendarme s'approcha de moi et me dit qu'un garçon s'était échappé de la prison dans la ville voisine et que je correspondais a sa description. Je lui ai dit que si j'avais été le garçon, je ne me serais pas arreté dans une ville si proche du lieu d'évasion. Il m'a laissé tranquille. J'ai pris le prochain train en achetant mon billet.

Ainsi j'ai voyagé en Russie pendant les quatre ou cinq années suivantes, puis en Allemagne et en Angleterre. Pendant out mon voyages, j'ai toujours écrit a mes proches mais ils ne pouvaient me joindre car je changeais tout le temps de ville.

Après un court séjour en Angleterre, je suis parti pour les USA.

Courte biographie

Je suis né en Courlande( Lettonie) en 1860.
Après avoir vécu pas mal d'épisodes mouvementés dans ma jeunesse, j'ai quitté ma terre natale a l'age vénérable de quatorze ans. En quelque sorte j'ai anticipé les aventures de Jack London dans ses voyages et, comme lui, j'ai parcouru l' Allemagne et l' Angleterre jusqu'en 1878. Je suis arrivé a New York par le paquebot à vapeur" l' Helvetia" de la ligne nationale en tant que passager clandestin. Ce paquebot a été rendu célèbre par Jules Verne avec son livre" Vingt mille lieues sous les mers".

C'était en Aout 1878.

Peu de temps après, j'ai obtenu un emploi dans une épicerie pour un salaire de $6.00 par mois pour travailler de 5 heures du matin jusqu'à 10 heures du soir. Le jour de congé était le samedi. Par la suite, j'ai eu un emploie dans une laiterie avec un salaire de $8 par mois. J'étais cuisinier. Ensuite, je me suis engagé dans l'armée américaine et ai servi dans la sixième cavalerie pendant cinq ans. Nous combattions les indiens au Nouveau Mexique et en Arizona.

Quand j'ai quitté l'armée j'ai passé un examen de la fonction publique. J'ai été nommé facteur et recevait un salire de $600 par an. Dans le même temps, j'ai épousé Henrietta Sameth d'ascendance hongroise et éminente famille.( Henrietta Sameth est née en 1863 en Hongrie et décédée en 1846 aux USA) Nous avons eu trois fils et une fille dont un seul fils a survécu. J'ai été retraité en 1920 et me suis installé a Angels, ou je vis toujours.

Nous sommes en 1944 et je suis encore fort et " grandis" dans ce pays encore jeune. Par contre je pense au livre d' Edward Bellamy "Looking backward"( site) qui se passe en 2000, c'est à dire dans 56 ans et alors je profiterai d'une réelle civilisation sans aucun' si" ou "mais'. AMEN.

Genealogie. Jai pensé qu'il était  préférable de le mettre sous la forme d'une interview comme suit.:

- Q. Quel est vote nom?

- A. .Samuel Abbey Harrison. 

- Ou etes vous né?

- A. En Courlande

- Q. Quelle est votre nationalité?

- A. Juif

- Q. Harrison n'est pas un nom Juif!

- A. Non , mais quelquefois, on n'a pas le choix.

- Q. Et pouquoi avez vous fait ce choix?

- A. Eh bien, lorsque Pierre le Grand a introduit la civilistion occidentale dans son empire, il a aussi introduit les tactiques militaires occidentales. D' Europe, il a fait venir plusieurs généraux, dont le plus jeune était Edward Maynard Harrison. Ce dernier est tombé amoureux d'une jeune fille juive, Ettah Malkeh, la belle fille de Hershel Maharam qui était l'un des plus riches marchands de la terre. Il l'épousa secretement  et est devenu un Juif( circoncis) et ils ont eu beaucoup d'enfants. Ce général a remporté de nombreuses victoires dans les batailles avec la Suède, il est devenu un grand favori de l'empereur, Empereur qui l'a doté de nombreux domaines a Rupyolev, Griveh, Slabodky, et quelques châteaux.. Cela a suscité l'envie et la jalouise e ses compagnons d'armes et, un jour en sortant de chez l'empereur, il fut assassiné dans l'antichambre du palais royal.. Après la mort du général, sa veuve et enfants ont reintégré la maison du père et les ont été élevés dans la tradition juive.

Il y a beaucoup de Harrison d'origine juive Juive à travers le pays et beaucoup vivent a Los Angeles. La plupart sont mes neveux et le reste sont probablement les desendants de Lord Eward Maynard, mais n'en parlent jamais pour des raisons évidentes.

Dommage que Samuel Harrison n'ait pas raconté ses pérégrinations en Russie, Allemagne et Angleterre. Je pense que c'était palpitant. Dommage aussi que le nom réel de Samuel est inconnu de ses descendants.

Traduit de l'anglais par moi- mème, Christine Usdin. Mai 2013. En bleu: mes commentaires.

Vishki, un shtetl en Lettonie

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